« Nature morte aux fleurs », FRISON Jehan (1882-1961)

daté 1918

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Belle nature morte de fleurs et de fruits avec une cruche bleue. Belle technique fauve avec des couleurs vives et des coups de pinceau épais. Huile sur panneau. Signée et datée 1918.

Dimensions : H 54cm x 50 cm – H 70 cm x L 68 cm

École belge du premier quart du 20e siècle.

Lit : Peintre belge, Jehan Frison est né en 1882 et décédé en 1961. Il est connu pour ses compositions à personnages, ses paysages animés, ses paysages, ses marines, ses natures mortes ses sculptures sur bois et ses gravures.
Jehan Frison commence ses études à l’Académie de Saint-Josse-ten-Noode. De 1896 à 1902, il continue sa formation à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, où il fait la rencontre de Rik Wouters (1882-1916), lui-même inscrit entre 1900-1904 et entre 1907-19082. Les deux artistes entretiennent des relations amicales, en particulier à l’époque où les Wouters habitaient la commune de Boitsfort (1904-1914) et où seules, J. Frison, Victor Seydel et Fernand Verhaegen (1883-1975) les visitaient dans leur taudis et grenier qui servait d’atelier. Rik Wouters fit d’ailleurs le buste de J. Frison (bronze) qu’il exposa au 4e salon du Cercle d’art Les Indépendants à Bruxelles en 1907. On leur connait également une exposition commune avec quelques amis du Cercle d’art bruxellois « Rietkamerke », organisée à la Galerie Boute, rue Royale, en janvier 1907.
C’est dans le cadre des activités de l’atelier libre L’Effort (opposé au normativisme académique) que Jehan Frison se lie d’amitié avec sa figure de proue, le peintre fauviste auderghemois, Auguste Oleffe (1867-1931). L’historien Paul Colin cite J. Frison aux côtés de Rodolphe Strebelle (1880-1959) et Arthur Navez (1881-1931) comme l’un des trois meilleurs peintres qui, dans la suite d’A. Oleffe, développe un art fort et singulier. P. Colin décrit la peinture de J. Frison comme la plus narrative. Pour lui « Sa peinture n’interprète pas les sujets et ne transpose rien, ni même les couleurs. Œil clair et palette obéissante, Frison joue avec les tons du printemps et de l’été, et les rehausse par la fanfare des étoffes et l’éclat des fleurs. Ses tableaux sont souvent artificiels et d’une minceur de papier découpé. Mais ils sont joyeux et répondent aisément aux souhaits de ceux pour qui l’art est une distraction fugitive ».
L’influence du fauvisme brabançon (mouvement qui est plus proche du postimpressionnisme que du fauvisme français) pousse Jehan Frison à pratiquer une peinture intimiste à la pâte abondante et haute en couleur, et dont les sujets de prédilections se retrouvent dans des paysages de Linkebeek, scènes d’intérieurs ou encore natures mortes.
Il s’établit à Linkebeek en 1913 et ne quittera pas la commune jusqu’à son décès le 22 octobre 1961. On lui connait des voyages en France (entre autres, Paris), Angleterre (Londres), Italie (Venise) et il visite à deux reprises le Maroc (1917 et 1928), pays pour lequel il voue une admiration particulière et dont il tirera le sujet de nombreuses toiles : scènes orientalistes ou autres paysages d’oued et villages berbères.

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