Aquarelle « Nature morte aux fleurs », Ferdinand Schirren
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Belle aquarelle sur papier de nature morte aux fleurs d’un maitre du fauvisme brabançon, Ferdinand Schirren. Dans un effet doux et vaporeux, un vase est posé sur une table, à coté d’une figurine de chien et à l’arrière se tient un éventail bleu. Les couleurs sont contrastés et la perspective est redéfinie. Signé en bas à gauche. Joliment encadré dans un encadrement d’époque. Œuvre rare.
Dimensions : H 57cm x L 48 cm – H 75 cm x L 65 cm
Ecole belge vers 1930.
Lit : Ferdinand Schirren, né à Anvers en 1872 et mort à Bruxelles en 1944, est un artiste peintre fauve et sculpteur belge. Issu d’une famille juive originaire de Riga (Lettonie), il se forme à la sculpture à l’académie de Bruxelles, sous la direction de Jef Lambeaux. Ensuite, il abordera la peinture par l’aquarelle, au moment où de nombreux jeunes artistes belges se montrent sensibles aux expériences des Fauves. Pendant ses années d’études, le jeune Schirren s’oriente vers une synthèse du volume réaliste. Dès 1896, il débute comme artiste indépendant et entame une carrière riche en expériences et en inspiration. Avec Louis Thévenet et Willem Paerels, il fonde en 1898 le cercle « Le Labeur » où il expose chaque année jusqu’au démantèlement du groupe en 1907. Il simplifie alors les formes et les restitue par de grands aplats de couleur. L’évolution de Schirren se révèle plus rapide dans ses aquarelles que dans ses peintures. Il se sert de la couleur comme s’il s’agissait d’un élément intervenant directement dans la composition. Il s’attache à construire les couleurs, à les modeler afin de leur donner une structure architecturale grâce à laquelle il représente un monde empreint d’une grande intériorité. En 1910, il participe à Gand, à Liège et à Anvers aux expositions triennales et à celle de L’Art Contemporain, de La Libre Esthétique, des Indépendants et du Sillon. En 1912, il organise une exposition individuelle au « Koninklijk Verbond van Kunst, Letteren en Wetenschappen » à Anvers où il présente la plupart de ses Blancs et Noirs, des œuvres impressionnistes et quelques sculptures. La même année, Rik Wouters expose ses œuvres à l’occasion de l’ouverture de la Galerie Georges Giroux à Bruxelles ; Schirren y est aussi représenté par quelques dessins. Entre-temps, ce dernier déménage à Bruxelles. Ses toiles font de lui l’un des représentants majeurs du mouvement que l’on appellera plus tard le fauvisme brabançon, aux côtés de Rik Wouters. L’impressionnante série de toiles, qu’il rassemble pour sa grande exposition de 1917 chez Giroux, amène les critiques d’art à reconnaître Schirren comme un chef de file. Ces œuvres témoignent d’un esprit constructiviste ; les dernières sont élaborées à partir de ce type de composition bien conçue, basée sur les contrastes d’ombre et de lumière. En 1919, Schirren devient membre du nouveau groupe de peintres, le Cercle des XV. Il continue à donner la préférence aux couleurs claires et pures mais il se distancie en même temps de l’expressionnisme. A partir de 1927, l’artiste met au point une nouvelle technique à l’aquarelle. En trempant le papier un long moment dans l’eau, il lui donne un pouvoir absorbant. Cela propage les pigments de couleur sur la feuille et procure un effet doux et ouaté à sa composition. Vers 1930, Ferdinand Schirren atteint, grâce à l’application qu’il porte à son style et à sa volonté de connaître un rayonnement confirmé, un art plus sobre et plus dépouillé, plus équilibré et d’une émotion plus intense.
Œuvres aux musées des Beaux-Arts d’Anvers et de Bruxelles dont « La femme au piano » (1917), considérée comme son chef-d’œuvre.
Les Musées royaux des beaux-arts de Belgique à Bruxelles ont consacré une exposition à cet artiste de novembre 2011 à mars 2012.
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