Garniture monumentale aux lions, Gallé Nancy

(1870-1876)

Rupture de stock

Exceptionnelle garniture trois pièces en faïence de Emile Gallé à St-Clément, décorée aux armoiries de la famille (de) Sauvage. Corbeille centrale à quatre lions formant les anses, les armoiries de famille au centre et en dessous, le masque d’un homme barbu. Grands chandeliers à 7 branches en bronze doré soutenus par une paire de lions sur deux pattes, rugissants et présentant des tours médiévales avec l’écusson de la famille.

signé en cursive « Gallé Nancy Editeur, St Clément Terre Lorraine » sur la corbeille centrale, et « Gallé Nancy, Saint Clément » en bleu sous couverte sur les bases des lions.

Dimensions exceptionnels pour cette œuvre commandé par la famille pour un château, disparu aujourd’hui.

Dimensions :      corbeille H 44cm – L 112cm – P 45cm

Les chandeliers font H 98cm (68cm sans les bronzes) – base L 40cm x P 28cm

Terre de Lorraine, Gallé à Saint-Clément, Nancy, vers 1870-1876.

Émile Gallé (1846-1904) est l’une des figures les plus marquantes des arts appliqués de son époque et l’un des pionniers de l’Art Nouveau, fondateur de l’École de Nancy en 1901.

Lit : En 1867, Charles Gallé, peintre sur porcelaine et qui avait repris et développé le commerce de son beau-père, ouvre son propre atelier de gravure sur verre à Nancy. Il élargie son activité à la faïence où il s’est associé à la manufacture de Saint-Clément, dont il est l’éditeur, assurant ainsi la commande des pièces et leur diffusion commerciale. Touchant à plusieurs domaines techniques réunis au sein d’une même structure, il s’est assuré la maîtrise d’un marché en pleine expansion. Après avoir été longtemps simple fournisseur de l’illustre magasin parisien « L’Escalier de Cristal », il est en mesure de le concurrencer en disposant de son propre réseau d’intermédiaires et de dépositaires. Il finira par élargir son action à l’échelle internationale, en étant présent aux grandes expositions et en recevant des médailles.

En 1858, Emile Gallé entre au lycée impérial de Nancy. Il commence à seconder son père. Très doué pour le dessin, il exécute pour les ateliers de gobeleterie et de faïences des compositions florales, ainsi que des devises et des emblèmes. L’ambiance familiale prédisposait bien à la naissance d’un talent artistique … En 1864, il devient bachelier ès lettres et part pour Weimar. Son penchant pour la botanique lui fait prendre des cours puis il passe ses loisirs à découvrir la flore lorraine, vosgienne et alpine.

De 1862 à 1864, son père l’invite à parcourir l’Allemagne et l’Angleterre pour « voir et comprendre ». En 1864, il devient dessinateur dans l’affaire paternelle et afin de se familiariser avec le travail de la faïence et du verre, décide en 1866 d’aller à Meisenthal chez Burgun, Schwerer & Cie pour y acquérir la pratique du métier et surtout y apprendre la chimie verrière.

En 1870, il rejoint son père à saint Clément mais quitte rapidement pour Paris où il tentera de résister à l’envahisseur prussien. Le retour d’Emile fut marqué par la rencontre avec Victor Prouvé et ensuite leur collaboration. En 1871, il se retrouve à Londres pour représenter son père à l’exposition « Arts de France ». C’est lui qui représente son père à l’Exposition universelle de 1867 à Paris où il obtient une mention honorable pour la verrerie et à l’Exposition universelle et internationale de 1872 à Lyon où il obtient une médaille d’or dans la classe 33 (porcelaine et cristaux).

En 1874, son père lui confie la direction de son affaire. Il groupe à Nancy toutes les activités : faïencerie, verrerie, ateliers de dessins, de composition, de décor et de gravure.

En 1876, il cesse toute collaboration avec saint Clément.

En 1878, Gallé expose des services de table et divers objets comme des bonbonnières ou des pots à tabac. Les sources d’inspiration sont variées : style Louis XV et Louis XVI. Certaines pièces furent déclinées avec des décors différents et en tailles variées, en raison du vif succès remporté : c’est le cas pour des représentations de chats présents sur le marché pendant une trentaine d’années. Mais également pour des services de table : services Berger, Herbier qui ont obtenus une médaille d’or à l’Exposition Universelle de 1884. Il étend ses activités à l’ébénisterie en 1885.

Gallé est consacré à l’Exposition universelle de Paris en 1889 par trois récompenses pour ses céramiques, ses verreries et son mobilier (dont un Grand Prix pour ses verreries), où il célèbre notamment les provinces perdues de l’Alsace et de la Lorraine et développe donc, à travers ses décors symboliques, le thème du patriotisme. A cette occasion, Gallé est fait officier de la Légion d’Honneur.

Après la mort d’Emile Gallé, en 1904, sa verrerie continue à produire jusqu’en 1936. Chaque pièce porte la signature de Gallé avec des centaines de variantes.

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