« Rubens et son épouse Hélène Fourment », Ardant à Limoges

Exposition de Paris, 1878

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Paire de grandes figures historiques du maître flamand Pieter Paul Rubens et de sa seconde épouse et muse Hélène Fourment. Les deux personnages sont très élégamment vêtus et Rubens est représenté avec sa palette de peintre et des livres, représentant le savoir encyclopédique. Signés en creux pour le sculpteur français Paul Duboy. Marquage sous la base « Exposition de Paris 1878 ». Ce qui signifie que cette paire a été présenté à Paris cette année-là. Attribué à la manufacture de Henri Ardant à Limoges.

Dimensions : H 55 cm – diamètre des bases 19 cm

Limoges, vers 1878.

Lit : Paul Duboy, (1830-1887) originaire de Tours, expose au Salon des artistes français entre 1835 et 1882. Il sculpte plusieurs modèles pour la manufacture de Henri Ardant dans les années 1860-1870, citons par exemple « Le Jardinier et la jardinière » produit en biscuit blanc et en version peinte et émaillée.

Lit : Henri Ardant, né dans une famille limousine en 1828, s’associe au célèbre tourneur Auguste Poncet en 1854 et ensemble ils reprennent la manufacture dite du « Comte d’Artois » à Mr Brisset. Avec Poncet, qualifié du « plus habile tourneur de la province », il présente une paire de vases « remarquable » à l’Exposition Universelle de 1855. Il développe la porcelaine artistique et particulièrement le biscuit. Lorsque Poncet se retire en 1858, Ardant continue seul. Très lié avec Adrien Dubouché, il est introduit dans le milieu artistique parisien. Il contribue largement au développement des relations entre porcelainiers et artistes, n’hésitant pas à faire appel aux sculpteurs connus à Paris tels Albert Carrier-Belleuse, Henri Plé et Auguste Arnaud. La manufacture se distingue une fois de plus à l’exposition de 1867 grâce à des objets sans équivalant, comme une aiguière en porcelaine dite « Benvenuto Cellini » modelée par Siméon Baylac. En 1873 Ardant s’associe au fabricant de porcelaine Alexis Bourdeau, puis à Raymond Laporte (son gendre) en 1879. Laporte succède à son beau-père dès son décès en 1883 et la manufacture prendra son nom.

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