Aquarelle de Franz Van Montfort (1889-1980)

Aquarelle d’une scène intimiste. Une jeune femme, probablement l’épouse de l’artiste, devant une tasse en porcelaine. Signée et datée 1917. Joliment encadrée.

Dimensions : H 19cm x L 25cm – H 35cm x L 40 cm

École belge.

Lit : Dessins de l’artiste (autoportrait) dans la collection du Musée royal des Beaux-Arts de Bruxelles.

Franz Van Montfort est né le 28 janvier 1889 à Saint-Josse-ten-Node, fils d’Alphonse Van Montfort, artiste reconnu (Hôtel Métropole). Enfant, Van Montfort sait déjà qu’il veut devenir peintre. À l’âge de 16 ans, il entre à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, où il passe quatre ans sous la tutelle d’Émile Fabry, Jean Delville, Van Strydonck, Herman Richir, Fernand Khnopff et Constant Montald. En 1910, il se rend aux Pays-Bas et l’année suivante en Italie, où il est impressionné par les œuvres d’art de Venise et de Florence. En 1913, il épouse Cécile Milbauer. Après la Première Guerre mondiale, il rejoint ses contemporains brabançons.

Comme Jos Albert et Jean Brusselmans, Van Montfort montre une prédilection pour les scènes domestiques : intérieurs ensoleillés, femmes se préparant ou bricolant, enfant jouant ou natures mortes. Sur certaines œuvres peintes sur carton, Van Montfort utilise la technique du tachiste, également utilisée par Ferdinand Schirren. En 1918, il participe à une exposition organisée par la Galerie Giroux.

Il compte parmi ses amis Magritte, Pierre-Louis Flouquet et Pierre Bourgeois. À cette époque, Van Montfort, comme plusieurs de ses collègues brabançons, est tenté par l’approche plus schématique du cubisme. Après avoir passé quelques années à l’Académie de Nivelles, tout en vivant à Boitsfort au milieu des pruniers, des cerisiers et des pommiers, il décide de s’installer à Paris. Van Montfort y est heureux, mais vit au bord de la pauvreté. Il est resté à Paris pendant 45 ans, se faisant de nouveaux amis : Naum et Marcel Sluszny, Frans Hellens, Jean Cassou, Charles Vildrac, Isadora Duncan, Wanda Landowska. Il refuse un contrat à la Galerie Bernheim mais reste fidèle au Salon des Indépendants pendant une quarantaine d’années. Il vend des œuvres au gouvernement français et à des collectionneurs américains.

En 1968, Van Montfort retourne en Belgique et expose à la Galerie Brachot. Il meurt le 2 janvier 1980, laissant derrière lui une œuvre riche de plusieurs périodes distinctes.