Paire de vases muséale, « Retour d’Egypte », Dagoty à Paris
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Deux vases (ou bols à confiseries) de qualité muséale provenant très probablement du service de style égyptien des princes de Thurn und Taxis fabriqué par la manufacture Dagoty pendant l’Empire. Tous les décors font référence à l’art du Nil. Les motifs égyptiens sont ici utilisés dans les décors comme éléments de support ou pour décorer la porcelaine. L’impression est dominée par les cariatides aux seins nus, dont les coiffes et les jupes plissées rappellent les statues des dignitaires égyptiens. Cariatides noires en forme de stèle sur les bonbonnières peintes en or. Rare marque « Dagoty, Faubourg Poissoniere n°2 ». Seul le service de Thurn et Taxis est connu pour porter la signature de Dagoty dans le style égyptien.
Plusieurs pièces du « service à déjeuner » des princes de Thurn und Taxis (qui fait maintenant partie du trésor de la famille) exposées au Musée national de Bavière. (https://www.bayerisches-nationalmuseum.de/sammlung/00200449)
Dimensions : H 21cm – diamètre de la base 8 cm
Manufacture de Dagoty, période Empire, crica 1805-1810.
Une autre coupe à décor d’égyptienne debout noire et décorée de lotus se trouve dans les collections du musée du château de la Malmaison et fait partie du surtout de table Dagoty offert par l’impératrice Joséphine à Madame Campan (femme de chambre de Marie-Antoinette, rendue célèbre par ses mémoires). La photo de la coupe dans le livre « Dagoty à Paris, la manufacture de porcelaine de l’impératrice », Régine de Plinval de Guillebon, éditions d’art Somogy, Paris, 2006, p 139.
Lit: Descendants du grand graveur Gautier d’Agoty (1711-1785), cette famille d’artistes simplifia son nom à la Révolution française. Ce fût les trois fils de Jean-Baptiste André Gautier d’Agoty (peintre de portraits de Marie-Antoinette, mort en 1886), qui se lancèrent dans le monde de la porcelaine. Engagés d’abord chez Guérhard et Dihl, ils s’installèrent ensuite dans un modeste logement Blvd des Italiens en tant que décorateurs sur porcelaine. En 1798, Pierre-Louis et Etienne reprirent une manufacture en faillite et c’est là, rue de Chevreuse, que naitra une des plus prestigieuses manufactures de Paris. En 1804, suite à la mort d’Etienne, Pierre Louis prend seul à la direction de la manufacture. En cette même année il produit et obtient le soutien de l’impératrice Joséphine et est autorisé à signer ses porcelaines : « Manufacture de S.M. l’Impératrice, P.L. Dagoty à Paris ». Il ouvre une boutique très élégante Boulevard Poissonnière. En 1806, il compte 100 ouvriers et obtient une médaille d’argent à l’exposition des produits de l’Industrie, il exporte également sa production jusqu’en Russie. Lors de la chute de Napoléon Ier en 1814, la manufacture perd son privilège et se place en 1815 sous patronage de la Duchesse d’Angoulême jusqu’en 1820. Dès 1816, Pierre Louis s’associe avec François Maurice Honoré et son fils Edouard. La manufacture de Dagoty perdure jusque dans les années 1823.
Parfaite illustration de « l’âge d’or » de la porcelaine de Paris, la production de la manufacture de Dagoty se caractérise par l’élégance des formes, l’emploi des couleurs et d’un or très épais.
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